Cancer & chien

9 cancers sur 10 diagnostiqués à temps peuvent être soignés !

La base

Les tumeurs dégagent des substances odorantes (dérivés d’alcane et de benzène), qui sont émises dans l’air par les poumons, l’urine, les excréments, les tissus, le sang et la transpiration. Les chiens peuvent découvrir ces combinaisons en très petites concentrations. Il est possible que les substances organiques volatiles produites par les tumeurs et perceptible dans la transpiration, l’haleine et/ ou l’urine viennent de gènes appelés complexe majeur d’histocompatibilité (CMH). Depuis 2004, différentes études scientifiques ont démontré que les chiens peuvent dépister les cancers de la vessie, de la peau, des poumons, du sein, des ovaires, du col de l’utérus, de la prostate et du côlon. En effet, des biomarqueurs odorants de cellules cancéreuses retrouvés dans l’urine lui donnent une odeur caractéristique. Pour les cancers de la prostate, on a trouvé dans l’urine des concentrations plus élevées de formaldéhyde.

Il est intéressant de noter que pendant toute sa période d’entraînement, un chien a choisi à plusieurs reprises l’échantillon d’une personne supposée en bonne santé. Il s’est avéré que cette personne avait une tumeur non diagnostiquée et très grave sur un rein…

Les chiffres

Au niveau mondial, plus de 205 000 femmes reçoivent un diagnostic de cancer des ovaires tous les ans (chiffres 2014). Seulement 46% d’entre elles sont encore en vie cinq ans après le diagnostic. Des chiens ont pu détecter ce type de cancer au travers de substances contenues dans le plasma des patientes atteintes par la maladie. 9 cancers du sein sur 10 diagnostiqués à temps peuvent être soignés.

Le processus

Les bactéries émettent des composés odorants volatiles (COV).
Une odeur est comme un bouquet de molécules: plusieurs composés s’assemblent à un taux suffisamment élevé pour être perçus par l’homme.

Les chiens détectent des “bouquets d’odeurs” mais ne sont évidemment pas capables d’aboyer le nom des COV qui les composent, alors que la chimie analytique cible précisément chaque COV sans identifier les bouquets. La complémentarité de ces deux méthodes ne fait donc aucun doute. Toutefois, la chimie analytique prend beaucoup de temps et coûte très cher: travailler avec les chiens devient ainsi un principe applicable par tous et relativement rapide.

Les sceptiques

Les sceptiques estiment que l’utilisation de chiens pour détecter le cancer peut devenir une procédure trop compliquée par rapport à des méthodes utilisées en laboratoire, comme la spectrométrie de masse ou les nez électroniques. Le nez du chien est particulièrement performant pour les cancers du sein et des ovaires. Une étude montre que le chien est capable de découvrir très tôt des cancers des ovaires, jusqu’à deux ou trois ans avant un diagnostic classique!

L’utilisation de leur flair – rapide, précise, peu coûteuse et indolore – peut sans aucun doute augmenter les chances de survie (jusqu’à 30 ou 40 % si le cancer est découvert assez tôt).

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